11-04-20 écriture
Il y a un an, je postais un manuscrit à un éditeur
ou plutôt, j'expédiais un tapuscrit par courriel
à un lecteur d'une maison d'édition
et content, satisfait d'avoir enfin complété
un texte de 87 pages
je respire
le temps passe et un jour
au délai prévu pour la réponse d'acceptation
au bout de trois mois
je me mets à attendre, à espérer
à penser à tout ce que peut représenter
la nouvelle vie d'un auteur... l'édition
Au bout de cinq mois, refus.
Conversations
avec Judith Cowan
qui écrit depuis longtemps
qui a publié plusieurs fois
avec Réjean Bonenfant,
écrivain de la région, actif
avec Jean Provencher
historien avec plusieurs publications
Réjean me dit que l'éditeur
en général, aujourd'hui
cherche un nom déjà connu
prêt à écrire du rapide, court, facile
pour consommation immédiate
Judith me raconte sa rencontre avec une dame
d'un certain âge en 1980, qui s'inquiétait déjà du fait
qu'il était difficle de se décider à prendre le risque
d'éditer vu que le monde et sa mentalité avait changé
Jean me parle du travail du parlage à faire en tournée de promotion
qui rouvrirait tout le temps les plaies
que mon récit avait servi à cicatriser ce 31 août
Alors, il a fallu que je sois assis
regard dans les feuilles d'un arbre
dans la brise
penser au simple fait d'écrire
qui est ce réflexe que j'ai depuis
l'âge de treize ou quatorze ans
et qui est de noter les pensées, émotions
et chronique ordinaire au jour le jour...
j'aurais aimé que l'écriture
puisse me permettre d'en vivre
mais longtemps
à deux heures chaque matin
avant d'aller travailler,
écrire la chronique de mon coeur et de la ville
a suffit à me rendre content
C'était finalement juste à ça
qu'avait servi l'écriture
et c'est encore de même
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