20 oct. 2010
Trois-Rivières un logement: un quatre et demi au 1007, rue Des Ursulines, 1957
Jocelyn a cinq ans. En septembre. Il commence sa première année d'école
au « Jardin de l'enfance », tenu par des religieuses: Les Filles de Jésus.
L'école est juste de l'autre côté de la rue.
Cette école se trouve au coeur du Centre-Ville, en face du Flambeau, du Bureau de poste, de ce qui deviendra la Place Pierre Boucher dans quelques années.
Tous les vendredis de jours d'école, au début des classes de l'après-midi, tous les élèves en rangs chantent le « Ô Canada » avant de monter en classe.
Ici, un temps, silence... une pensée...
quarante ans passent
Cette école est devenue une résidence pour retraités
Le 1007, rue Des Ursulines n'existe plus depuis l'automne 2004.
Comme tout édifice trifluvien qui se respecte, il a passé au feu, il a brûlé, incendié.
Trois-Rivières est une ville qui brûle.
Qui se brûle et qui brûle facilement les énegies de ses citoyens
par du tchî-îpe sentiment de restant de fond de rang du temps de Duplessis,
c'est-à-dire, du caché derrière les rideaux pour sentir dehors, voir
qui c'est qui passe pis comment y sont habillés
pour pouvoir bavasser
Trois-Rivières asteur
est peut-être devenue une ville
qui se referait sur des cendres.
Ça reste à voir
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